L'Europe sans solution face à la crise l L'Europe sans solution face à la crise laitière

Les éleveurs français n'attendaient pas grand-chose du Conseil des ministres européens du 7 septembre, malgré l'annonce d'une proposition commune franco-allemande soutenue par quatorze Etats membres.

Effectivement, rien de bien novateur ne ressort de ce texte. La nécessité de «nouvelles formes de régulation à l'échelle européenne pour que le secteur laitier ne dépende pas des seules règles du marché» y est réaffirmée.

Le document réclame aussi «des réponses pour accompagner la sortie du régime des quotas laitiers» et met en avant la contractualisation comme nouveau mode de régulation. La demande d'une suspension temporaire de la hausse des quotas laitiers en 2010-2011, a de nouveau essuyé un refus catégorique.

Nouveau logo

«Nous avons fait bouger les lignes», s'est pourtant félicité Bruno Le Maire. La ministre allemande, Ilse Aigner, est nettement moins satisfaite. Elle a parlé «d'un échec de l'UE», reprochant à Bruxelles d'avoir rejeté toutes les propositions.

L'ensemble des syndicats agricoles ont exprimé leur déception. Les membres de l'European milk board, de l'Association des producteurs de lait indépendants et de l'Organisation des producteurs de lait devaient se réunir le 9 septembre à Paris pour lancer la grève européenne du lait.

Même insatisfaction, autre réponse. La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a lancé, le 8 septembre, un nouveau logo: «Eleveurs laitiers de France». Cette estampille figurera sur les packs de lait UHT, avant de s'étendre à d'autres produits.

Partenaire de l'opération, le groupe Orlait a créé pour la circonstance la marque «J'aime le lait d'ici». Maigre contre-feux face au désarroi des producteurs, estiment certains.

Henri Brichart, président de la FNPL, réfute cette critique. «Il n'y a pas de remède miracle pour sortir de cette crise. C'est tout un ensemble d'actions qui redonnera espoir.»

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